Frédéric Urto, Nathalie Cardoux

Panoramica

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Il y a dans ce travail une sorte de nécessité inventée.

C’est un peu comme une fascination, tout en ayant accepté que la fascination

soit ce qui nous empêche de voir et de penser ce qui nous entoure.

À la première personne si possible.

Le paysage n’existe en fait que par le regard, sous l’effet d’une multitude de regards croisés, une culture du paysage s’élabore lentement, influant ou transformant d’autres regards.

Difficile de dire si le paysage reste un enjeu esthétique et moral qui ne s’embarrasse pas

de considérations commerciales.

L’effervescence est ailleurs, dans les imaginaires et leur fantaisie.

Au passage, le paysage n’est pas une question d’horticulture, si on s’y attarde un peu,

ce ne sont pas les jardiniers qui viendront à notre secours.

Ils ont bien d’autres choses à faire dans le potager. Pris avec recul, on en est un peu loin.

On observe une cascade végétale, un faux puits posé là, une vieille barque bourrée

de géraniums et autour un archipel de pensées, car on en manque singulièrement,

en écho à un aride parterre de gravier ratissé.

Pour revenir au formatage décoratif, il faut laisser tomber.

Au fait, le formatage décoratif, je pense qu’il faut vraiment laisser tomber.

La fantaisie arrivée là, un tunnel nous conduira soit à la mélancolie soit au moment de partir nous verrons quelques fumées s’élever sur la colline…

Frédéric Urto